Que tu sois orthophoniste, ergothérapeute, psychoéducatrice, éducatrice spécialisée, éducatrice, ou même enseignante, le partenariat parental maximise l’efficacité de ton travail. C’est sûr que les moyens à entreprendre et le contexte varient en fonction de ton travail. Néanmoins, garder en tête cette approche au cœur de ce qu’on fait est vraiment primordial pour maximiser les acquis. Ceci s’applique autant pour les enfants monolingues, bilingues, plurilingues et allophones, mais qu’est-ce que ça veut dire dans la vraie vie?

On aborde d’abord la définition du partenariat parental :

L’accompagnement parental c’est une approche aidante, collaborative et réciproque, où l’accompagnateur et le parent s’engagent dans un processus dynamique pour établir des objectifs et développer des solutions ensembles dans le but de faciliter l’atteinte des objectifs, de développer un apprentissage autodirigé, et une croissance personnelle parentale.

On pourrait penser à faire un parallèle avec une équipe sportive: si chacun sait ce qu’il doit faire mais ne communique pas avec ses coéquipiers, le résultat ne sera pas celui escompté, même si chaque athlète dédouble son entraînement personnel. Alors l’idée du partenariat parental, c’est d’intégrer l’adaptation sociale et/ou scolaire de l’enfant, la réciprocité en le thérapeute et le parent, ainsi que le bien-être et la qualité de vie de la famille, tout en gardant au coeur des échanges l’expertise du parent et du coach.

Donc pour débuter, il faut créer un lien de confiance et de réciprocité avec les parents, ceci commence toujours par une conversation. À la première rencontre entre le coach et le parent, le processus d’entrevue est l’élément clé pour communiquer et plus particulièrement, pour être à l’écoute des besoins, et ce, par l’entremise d’une entrevue motivationnelle. Ce processus d’entrevue comporte des principes importants à retenir pour l’accompagnateur:

  • Résiste: Il peut être tentant de vouloir “changer”/”corriger” l’enfant. Évite de trop argument pour ces changements, qui peuvent apporter l’effet inverse
  • Écoute: l’écoute active est aussi importante que les informations que vous fournissez
  • Comprend: les raisons pour lesquelles le parent désire apporter des changements, car ceux-cis seront source de motivation pour soutenir ces changements
  • Confier le Pouvoir: Communique la possibilité du changement et soutient le choix du parent ainsi que son autonomie dans le processus d’accompagnement

Ensuite il y a des principes d’apprentissage de l’adulte (l’andragogie) qu’il faut retenir en confiant le pouvoir aux parents:

  • Le besoin de connaissances: l’adulte/le parent doit comprendre le pourquoi de l’approche et de l’intervention: soit clair en expliquant le pourquoi
  • La motivation: l’adulte/le parent doit être motivé à aider son enfant. Il faut lui expliquer comment les acquis pourront bénéficier à l’enfant et la famille. Il doit volontairement s’engager.
  • Préparation: Le parent est prêt à atteindre les objectifs et comprend les bénéfices de l’approche partenariale. Plusieurs caractéristiques psychologiques et physiologiques peuvent influencer sa capacité à apprendre et s’il est prêt.
  • L’expérience: Les expériences propres du parent seront des sources de connaissances à incorporer dans l’accompagnement. Le coach peut s’appuyer sur ses connaissances. L’esprit critique du parent est développé dans ce sens.
  • L’autogestion: Laissez de la place aux modifications des objectifs. Les parents aiment pouvoir influencer le quoi, quand, et où des apprentissages. C’est pour cela que c’est un processus dynamique.
  • L’orientation: L’adulte doit mettre en pratique ses connaissances dans l’immédiat et le coach doit lui permettre ces opportunités.

Il y a beaucoup d’autres éléments à considérer pour réussir l’alliance thérapeutique. Rendez-vous aux prochains billets pour en savoir plus, et laisse-moi tes commentaires pour connaître tes stratégies chouchous en accompagnement parental.

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